dimanche 5 avril 2009

St-André-Avellin, ville de l'avenir

J'attendais d'avoir en main quelques clichés de notre dernier tournage dedans les régions pour vous raconter quelques charmantes anecdotes sur ce dit tournage. Or, vivant quotidiennement dans le passé, je dois encore aller porter, faire développer et ensuite aller chercher mes beaux firmes 35mm su Lozeau (peut-être même que tous les Jean Coutu de ce monde ne développent plus de la vieille pellicule comme j'aime tant). Et donc, brunch allongé du samedi oblige, j'ai manqué de 2 belles grosses minutes les heures d'ouverture des magasins.
Alors les photos attendront, mais voici les anecdotes.
Ça fera deux messages, j'aurai l'impression d'être vachement productive.

Ainsi, en un joyeux vendredi midi du mois de mars de l'an de grâce 2009 (au fond de moi, je crois avoir choisi mon sujet en fonction des heures de tournage... Film de musique = se lever pas de bonne heure. Choix judicieux.), nous louâmes une formidable fourgonnette dont les sièges baquets si facilement renversables m'ont émerveillée pendant des heures. Le but de l'opération: donner un break à mon véhicule si joliment nommé Rodéo-Guy Contour Sport et fitter 6 dans le même véhicule.
On regarde pas la dépense.

Direction: St-André-Avellin, charmant patelin sis dedans les Outaouais. La mairesse s'appelle Thérèse Whissell et a l'air de ça: 

Mais on ne l'a pas rencontrée. Le but de notre visite était tout autre que le tourisme et les rencontres diplomatiques (quoique...). En effet, Stephen Faulkner et son orchestre (dixit le principal intéressé) y faisaient leur premier spectacle ensemble, occasion rêvée d'aller filmer tout ça. Nous avions l'autorisation pour notre filmage (paraphrasant ainsi la responsable de la salle de spectacle), un véhicule confortable et des bouteilles d'eau, de même que le sus nommé chanteur à notre bord. Que pouvait-il nous arriver de grave? Tout était prévu. 
Et justement, tout s'est bien passé. À quoi vous attendiez-vous, amateur d'histoires croustillantes? 


Si nous pensions arriver dans une petite salle de région, quelle ne fut pas notre surprise d'arriver plutôt dans une grande salle de région, full commanditée au son par la marque européenne de micro Sennheiser. Big shot St-André-Avellin, rien de moins. Après un sound check tout ce qu'il y a de plus régulier (mis à part les quelques sueurs qui ont coulées du front de Bruno notre preneur de son, dues aux soucis occasionnés par une console trop neuve - quand je vous disais big shot), nous avons eu l'immense privilège de visiter de façon tout à fait impromptue la boutique équestre de la Petite Nation qui, comme son nom l'indique, est une boutique équestre.

C'est donc à une séance de magasinage de bottes de cowboys, chemises western et autres artéfacts à franges que nous avons participé à notre grande surprise. Si les selles et autres éperons ont été laissés au magasin, notre Stephen est ressorti avec une magnifique chemise noire avec broderies ton sur ton. Très chic. Elle fut étrennée sur le champ lors du concert du soir qui revêtait un aspect très spécial pour Faulkner. 

Il y avait en effet belle lurette que le grand Cassonade n'avait pas foulé le sol d'une scène en compagnie d'un groupe. Ses derniers spectacles en lice avait plutôt été en solo et assez espacés par les années passées. L'émotion était palpable, pour reprendre une expression consacrée, malgré le stress du retour sur les planches en si bonne compagnie.

Outre les petits blancs de mémoire en cours de route, le spectacle a été plutôt réussi et notre ami Faulkner semblait ne plus vouloir quitter la scène après avoir finalement chanté en rappel, après plus de 2 heures de spectacle, son hit Si j'avais un char. Le plaisir d'être sur scène à faire de la musique qui torche semblait évident. Outre quelques plaintes de petites madames à billets de saison comme quoi le son était trop fort (on parle ici d'un groupe de rock qui joue fort), la foule semble avoir beaucoup apprécié le retour en grande formation de Faulkner.
Et nous aussi.

Nous avons fini la soirée épuisés, après 12 heures de tournage presque non-stop (j'exagère à peine), en prenant quelques quilles de 50 sur place, à jouer aux dards du bar-salon motel La licorne qui nous a aussi accueilli dans ses chambres grandeur garde-robe pour la nuit. Nous avons eu le temps de trinquer à mes 28 ans qui arrivaient le soir même et à faire jouer des chansons louches sur le juke-box qui, nous l'avons appris à nos dépends, jouait par-dessus le stéréo du bar. Pat Benatar en même temps que I Can't Dance de Genesis, c'est un peu comme un gâteau au steak. 
Bizarre.

Sur ce, je vous reviens avec quelques photos sous peu.
À bientôt
Sarah

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